Saga d'Egil
J'aime bien la collection "lettres gothiques" parce qu'il y a de chouettes textes médiévaux présentés et que c'est fait pour le néophyte (comprendre le gars-du-commun et à pas trop cher). Cette saga, titrée "d'Egil" est celle, légendaire, de sa famille proche, père, oncle et frère et, évidemment, d'Egill la guerrier-scalde. Dans cette Scandinavie du 10ème siècle, il faut bien s'occuper quand les beaux jours sont là et tenter de se faire une place à la cour du roi. Pour ça, il y a les pillages, chez les voisins d'abord, ça peut faire d'une pierre deux coups. Ou plus loin, si on s'est fait repérer et que ça tourne mal. Plus loin, jusqu'en Islande pourquoi pas... Des batailles et des idées de scénarios dans tout le bouquin. Il n'en faut pas plus pour me motiver à peindre mes vikings pour Saga !
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Aucun souvenir assez solide de A. Damasio
Un recueil de nouvelles, c'est une sorte d'archipel avec des îles de toutes tailles et de tous aspects. Certaines où on aime s'attarder, d'autres où on s'ennuie fortement pour rester poli. Mais Damasio est différent. Ce recueil n'est pas un archipel, mais les mers qui l'entourent et c'est Damasio lui-même l'archipel. Ces mers communiquent entre-elles, mais on ne sais jamais par quel bout ça va arriver ni quelles eaux vont être mélangées. Vous ne comprenez rien à ce que je dis ? Pour tenter d'être plus clair, dans ces nouvelles, on voit Damasio jouer avec des idées et jouer avec la langue, tenter des trucs et lancer des pistes qu'il reprendra ensuite dans ses romans. Qu'on se laisse ballotter par ce flot ou qu'on tente d'y nager ou de s'y immerger en profondeur, on reste imprégné par les eaux damasiennes, à son grand plaisir.
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Celle qui parle de Alicia Jaraba
Au Mexique, au 16ème siècle, il ne fait pas bon être chichimèque. On va d'abord servir d'esclave ou de monnaie d'échange pour les Mexicas, pour ensuite faire la même chose pour les nouveaux venus Espagnols. Malinalli subit tout ça, mais elle a un don pour apprendre les langues de ses maitres et va s'en servir pour tenter d'améliorer sa condition, voire pour se venger. Un dessin qui mène l'histoire de cette héroïne contestée de l'histoire du Mexique et un scénario qui tente de la réhabiliter. On la suit depuis son village natal jusque chez les Mayas, puis avec les Espagnols pour finalement aboutir chez les Aztèques. De quoi donner envie de jouer avec des Aztèques. Ça tombe bien, Wargames Atlantic vient d'en sortir en plastique !
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Vikings dans la brume de Lupano et Ohazar
Encore des Vikings ? Oui, mais, là, des vikings et des runnings gags. Quand j'étais môme, je lisais les aventures de Hagard Dunor le viking dans mon Mickey hebdo, une espèce de looser coincé entre sa femme et ses guerriers. Lupano renouvelle le gag avec des personnages actuels, séparant les femmes d'un côté, heureuses de retrouver leur tranquillité, et les hommes de l'autre. Ces derniers tentent de justifier leur réputation de guerriers sanguinaires, ce qui n'est pas toujours facile... Des personnages récurrents, des demi-planches qui se répondent les unes aux autres, voilà qui fait une lecture agréable et tire de larges sourires, voire un ou deux véritables éclats. Bref, une bonne bd.
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Ulysse 1781 de Dorison et Hérenguel
Je termine cette biblioscopie avec une série à côté de laquelle j'étais passé. Dorison et Hérenquel raniment Ulysse pour lui faire revivre son Odyssée à travers l'ouest américain. Le capitaine Ulysse McHendricks, héros de la guerre d'indépendance, trouve le temps long. La présence de troupes britanniques dans son village et sa femme aux mains de ses ennemis va le pousser à agir. Le scénario est assez classique mais bien tourné et le dessin plutôt agréable. L'idée de rejouer l'Odyssée en la fondant dans des mythes amérindiens n'était pas mauvaise. Malheureusement, les auteurs n'ont pas réussi à trouver un public et la série s'est arrêtée avec ce double-tome qui met le Cyclope à l'honneur. Si vous le trouvez, n'hésitez pas à le lire. Sinon, ce n'est peut-être pas la peine de l'acheter. A part si vous jouez à Dracula's America !
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