Respawn !
C'est avec une joie ineffable que je reprends la plume pour ce numéro exceptionnel de la Quinzaine Scientifique. Non, malgré les années passées, ce magazine n'est pas tombé dans l'oubli et reparaît pour fêter un événement extraordinaire. Et pour mettre en valeur cette nouvelle publication, je suis très fier de vous offrir la couleur !
Souvenez-vous, il y a deux décennies, j'étais alors un jeune journaliste plein d'enthousiasme, les soldats du fort avaient découvert un énorme pachyderme dans la jungle (voir le numéro 55 de votre revue). Apprivoisé, puis lentement domestiqué, l'animal s'était vu confier la surveillance du Temple impérial.
Devant les incursions renouvelées des scaphandriers teutons (relire nos anciens articles), les compagnons du Temple décidèrent d'utiliser la puissance du Gardien. Son équipement bénéficia des dernières innovations et il montra les meilleures capacités possibles pour leur utilisation. Après de longs mois d'entrainement, la Nouvelle Montmartre a pu assister à la parade du Gardien du Temple.
Le tambour rythme la marche du Gardien. C'est traditionnellement au plus jeune des compagnons du Temple que revient ce rôle.
Les rues pavées de la ville résonnent fièrement du pas pesant de l'animal.
Il porte sur son dos les officiers de la compagnie.
Depuis le premier fort et l'institution du Sarcophage Impérial, les compagnons du Temple portent les couleurs des derniers gardiens de l'Empereur, rouge et blanc.
Du haut de la plate-forme de commandement, les officiers effectuent quelques tirs pour confirmer la docilité de l'animal.
Les rues sont malheureusement vides. La population a été priée de rester à l'abri des murs. Malgré la présence du Gardien du Temple, une attaque des scaphandriers polonais est toujours possible.
La hauteur des immeubles de la rue d'Austerlitz permet à notre photographe de magnifiques prises de vue sur la plate-forme de commandement.
Des prises de vue très osées.
Le bois dont est constitué la plate-forme a subi un traitement spécial qui le rend résistant aux flammes. La toile qui le recouvre et qui protège partiellement le dos de l'animal est également ignifugée.
Sur cette image, on distingue nettement que la toile est repliée sur la nuque. Il est prévu de la déplier afin d'en recouvrir la tête du pachyderme durant le combat.
Placés de part et d'autre sous la plate-forme, les réservoirs de Nap-Flamme.
Issue des recherches de l'ingénirie de l'éther, cette substance hautement inflammable a été nommée en l'honneur de notre empereur. Le symbole des trois arbres enflammés, un pour l'honneur, un pour la justice, un pour la famille, a été rapidement tracé en guise d'avertissement sur les réservoirs.
Au centre de la plate-forme trône le dispositif de combustion.
Le général de la compagnie, Monsieur de Maury, a la lourde responsabilité de déclencher le feu.
De la lance à feu, ici repliée sous la plate-forme, ne se voit que la tête, fondue par l'un de nos meilleurs bronziers à partir des armes personnelles du Général de Maury.
A noter : l'énorme appétit de l'animal et la variation de son volume stomacal, a nécessité la fabrication d'une sangle facilement réajustable.
Sous les rayons du soleil couchant, le Gardien du Temple quitte la Nouvelle Montmartre pour rejoindre ses quartiers.